Les élus de la région de Ziguinchor ont bénéficié d’un renforcement de capacités sur l’utilisation du Gfiloc. Un logiciel permettant une gestion et un suivi à distance du budget des collectivités territoriales.Par Khady SONKO –
Les maires de la région de Ziguinchor ont été initiés, le week-end dernier, à l’utilisation du Gfiloc. Il s’agit d’un logiciel innovant permettant la gestion à distance du budget. L’outil a été constitué par le ministère des Finances et du budget, en rapport avec la Direction générale du Trésor, pour faciliter la gestion des budgets. «Beaucoup de maires ne sont pas résidents, mais on n’aura plus l’obligation de faire le déplacement jusqu’à la commune pour initier certaines opérations ou bien suivre son budget», s’est félicité le président de l’Association des maires du Sénégal (Ams). Oumar Ba affirme que beaucoup de maires ne sont pas encore outillés pour utiliser le logiciel, d’où l’organisation d’ateliers de renforcement de capacités dans toutes les régions. Cette formation a ainsi débuté par Ziguinchor.
Les présidents de conseil départemental ont pris part à la rencontre de l’Ams. «C’est une formation qui est arrivée à son heure, qui va permettre de mieux comprendre l’outil de gestion des dépenses au niveau des collectivités territoriales, mais également permettre le suivi de toutes les opérations», a soutenu Souleymane Goudiaby, président du Conseil départemental de Bignona.
Par rapport au mouvement de grogne des collectivités territoriales, le président de l’Ams indique qu’il y a une négociation qui a été enclenché entre les collectivités, à travers l’Ams, et le ministère de l’Urbanisme, des collectivités territoriales et de l’aménagement des territoires pour trouver une solution à ce mouvement qui a beaucoup duré. «Nous sommes dans une très bonne dynamique de négociation et on est en train de se retrouver, puisque le problème qui se pose, c’est que les collectivités réclament l’application de la loi qui veut qu’à chaque fois qu’on augmente le salaire d’un agent de la Fonction publique centrale dans les mêmes proportions, on puisse augmenter l’agent qui a le même profil et les mêmes compétences, mais qui se trouve dans les collectivités territoriales», a expliqué le maire de Ndiob. L’application de cette loi nécessite des ressources qui seraient en train d’être mobilisées. «Nous sommes en cohérence avec les autorités pour trouver une solution heureuse à ce problème qui n’a que trop duré», rassure Oumar Ba.
ksonko@lequotidien.sn