A l’Assemblée nationale, le ministre de la Justice a annoncé qu’une enquête a été ouverte pour tirer au clair les allégations de corruption formulées par Cheikh Dieng à l’endroit de Cheikh Tidiane Dièye. La plateforme Nay leer, qui a décidé de porter le combat depuis l’éclatement de l’affaire en lançant une pétition, s’en félicite, mais continue à appeler à la démission du ministre de l’Hydraulique et de l’assainissement pour permettre à la Justice de faire correctement son travail. Par Justin GOMIS –
La plateforme Nay leer ne lâche pas le dossier de l’Office national pour l’assainissement (Onas) avec des accusations de corruption formulées par Cheikh Dieng à l’endroit du ministre Cheikh Tidiane Dièye. Lundi, le ministre de la Justice a annoncé avoir ordonné l’ouverture d’une enquête pour tirer cette affaire au clair. «C’est heureux d’apprendre que le gouvernement a ordonné une enquête sur l’affaire Onas. Nous faisons confiance au ministre de la Justice M. Ousmane Diagne, compte tenu des valeurs intrinsèques dont il a toujours fait montre par le passé», se félicite Babacar Mbaye Ngaraf, président du Comité d’initiative de la structure. Mais, la structure veut rester vigilante. «Toutefois, la souvenance de la gestion du dossier relatif aux accusations de corruption de magistrats portées par des députés du Pds sur des membres du Conseil constitutionnel, à la veille de la Présidentielle, ne nous rassure pas. Une commission d’enquête parlementaire a été initiée avant d’être mort-née avec la plainte d’un des magistrats accusés. Depuis lors, aucune suite, en tout cas à la connaissance du grand public, n’est réservée à ce dossier. C’est pourquoi nous continuons à appeler à la mobilisation et à la vigilance», note la plateforme Nay leer, porté sur les fonts baptismaux après l’éclatement des accusations au lendemain du limogeage de Cheikh Dieng de l’Onas après trois mois d’exercice. Malgré cette enquête annoncée, la structure continue à réclamer la démission du ministre de l’Hydraulique et de l’assainissement du gouvernement pour permettre à la Justice d’être à l’aise. «Nous estimons que la démission du ministre accusé serait un signal fort de la volonté du gouvernement à travailler de manière impartiale et équidistante pour l’éclatement de la vérité Jub, Jubal, Jubanti», invite Babacar Mbaye Ngaraf.
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