La construction a été caractérisée par une forte perte d’emplois au deuxième trimestre 2024. La perte d’emplois enregistrée dans ce sous-secteur est évaluée, d’après la dernière note de conjoncture trimestrielle de la Direction de la prévision et des études économiques (Dpee), à un taux de 16, 5%.Par Dialigué FAYE –
Les pouvoirs publics avaient décidé, à la fin du mois d’avril 2024, de l’arrêt de tous les travaux de construction sur le littoral sénégalais. Mais aussi à l’intérieur du pays, dans des sites aussi sensibles que Bambilor, Lac Rose ou Pointe Sarène, en dehors des périmètres de la Délégation générale à la promotion des pôles urbains de Diamniadio et du Lac Rose (Dgpu) ou de la Société d’aménagement et de promotion des côtes et zones touristiques du Sénégal (Sapco).
Cette mesure, comme l’avaient prédit beaucoup d’observateurs, semble entraîner un préjudice énorme dans la construction. A preuve, au deuxième trimestre 2024, ce sous-secteur a été caractérisé par une forte perte d’emplois. La perte d’emplois enregistrée dans la construction est évaluée, d’après la dernière note de conjoncture trimestrielle de la Direction de la prévision et des études économiques (Dpee), à un taux de 16, 5%. Ce qui a plus engendré le recul de l’emploi salarié dans le secteur secondaire de 9, 4% au deuxième trimestre 2024. Cette baisse est aussi imputable à la dégringolade de l’emploi dans les industries estimée à 7, 9%.
En détail, indique la Dpee, «dans les industries, les reculs sont particulièrement notés dans la «fabrication de produits agro-alimentaires» avec un taux d’1, 1%, «la fabrication de produits pharmaceutiques 43, 7%», la «fabrication de savons, détergents et produits d’entretien» avec une baisse de 10, 3% et la «production et distribution d’eau, assainissement et traitement de déchets» 3, 9%».
Toutefois, précise-t-elle, «cette baisse a été atténuée par les gains d’emplois observés dans les activités extractives évalués à 0, 3%, le raffinage du pétrole et cokéfaction 2, 1%, la «fabrication de produits chimiques» 0, 1%, la cimenterie 0, 9% et la «production et distribution d’électricité et de gaz» 1, 6%».
Sur une base annuelle, les postes pourvus dans le secteur secondaire se sont légèrement accrus de 0, 5% en fin juin 2024, en raison de la hausse des effectifs dans les industries d’1, 4%. En détail, les embauches ont augmenté dans le ««raffinage du pétrole et cokéfaction» de 0, 9%, la «fabrication de produits chimiques» 6%, la «fabrication de ciment et autres matériaux de construction» 12, 4%, la «fabrication d’autres produits manufacturés» 3, 2% et la «production et distribution d’électricité et de gaz» 0, 4%…».
Au deuxième trimestre 2024, l’emploi salarié du secteur moderne s’est replié de 5, 8% en variation trimestrielle, sous l’effet de la baisse des postes pourvus dans le secondaire. Mais également dans le tertiaire.
«Les effectifs salariés du secteur tertiaire se sont légèrement repliés d’1% au deuxième trimestre 2024, sous l’effet de la baisse de l’emploi dans les services d’1, 3%. Par contre, les effectifs ont augmenté dans le commerce de 0, 1%», renseignent les fonctionnaires de la Dpee.
Dans les services, expliquent-t-ils, «la baisse notée des salariés est imputable à celle du transport estimée à 2, 7%, à l’hébergement et à la restauration 5, 6%, aux activités immobilières 5, 4%, aux «activités spécialisées, scientifiques et techniques» 0, 2%, aux services de soutien et de bureau 0,5%, à l’Administration publique 27,8% et aux «activités artistiques, culturelles, sportives et récréatives» 3%».
dialigue@lequotidien.sn