Le film Black Tea d’Abderrahmane Sissako raconte une histoire d’amour singulière, construite autour de la culture du thé, où les rencontres humaines sont au cœur du récit. Le 5 octobre 2024, Pathé dévoile ce long-métrage, dont l’avenir jugera le succès. Dès les premières scènes, un mariage sombre s’installe, loin des clichés romantiques. Aya, la mariée, refuse de se conformer à une vie de mensonge et fuit l’union imposée.
Black Tea est une œuvre qui transcende les frontières, mélangeant langues et cultures : du Cap-Vert à l’Asie, en passant par la Chine et l’Afrique. Aya, en quête de renouveau, s’imprègne de l’art minutieux du thé enseigné par Wang Cai, représentant ainsi la rencontre entre deux mondes et deux cultures.
À travers cette aventure, Sissako aborde des thèmes profonds tels que l’acceptation de l’autre et le respect des différences culturelles. L’histoire se déroule principalement la nuit, créant une intimité propice à l’éclosion d’un amour discret, loin des stéréotypes cinématographiques traditionnels.
Pourtant, le film a été confronté à des résistances. La Chine a refusé de participer à la production en raison de la relation interraciale entre les personnages. Abderrahmane Sissako, fidèle à sa vision artistique, a déplacé le tournage à Taïwan, transformant la nuit en un espace symbolique de rencontre.
Le message principal du film, porté par le personnage de Li-Ben, est celui de la rencontre humaine. Sissako critique subtilement la manière dont les grandes puissances économiques exploitent l’Afrique, tout en prônant une nouvelle « route de la soie » qui unirait les peuples plutôt que de les diviser.
Black Tea est une ode à la connexion humaine, à travers des échanges culturels, où l’amour se dévoile lentement, au rythme du thé et de la pudeur.