Le programme « Sénégal 2050 » se présente comme une initiative collective transcendant les clivages politiques, a déclaré le président de la République, Bassirou Diomaye Faye. Lors de la présentation de ce projet le lundi 14 octobre, il l’a qualifié de « boussole » et de « fruit d’une réflexion ancrée dans nos réalités ».
Selon le président, ce programme appelle à un engagement de tous les Sénégalais, au-delà des divergences politiques, pour construire un avenir commun. La vision de ce plan repose sur l’idée de « souveraineté complète » grâce à une autonomie économique, énergétique, alimentaire, mais aussi sociale et culturelle.
Il a précisé que le programme s’adresse aussi bien aux générations présentes qu’à celles à venir, avec pour ambition de faire du Sénégal un acteur clé en Afrique de l’Ouest et un modèle de développement pour le continent. « Ce document est notre boussole. Il traduit notre ambition de rompre avec les schémas du passé et de faire émerger une nation tournée vers le futur », a affirmé M. Faye.
Reconnaissant les défis hérités du passé, tels que la dépendance économique et une gouvernance fragile, le président a souligné la nécessité de rompre avec un modèle basé sur l’exportation de matières premières non transformées. Il a déploré l’impact de ces politiques sur l’économie nationale, marquées par une faible valorisation locale et des jeunes en quête d’opportunités à l’étranger.
Le programme « Sénégal 2050 » se veut une réponse structurée à ces problématiques. Il a été élaboré à partir d’un diagnostic approfondi du système national et propose des solutions robustes pour une transformation durable. Le plan s’articule autour de quatre axes stratégiques, dont le premier est le développement d’une économie compétitive et stable, associée à l’émergence d’une société numérique.
Le deuxième axe vise la préservation de l’environnement et l’intégration des énergies renouvelables, afin de léguer un pays sain aux générations futures. Le troisième axe, axé sur le capital humain et l’équité sociale, a pour objectif de corriger les inégalités historiques, en particulier pour les femmes, les jeunes et les populations rurales.
Enfin, le quatrième axe concerne la réforme de la gouvernance et le renforcement de l’engagement africain. Bassirou Diomaye Faye a réaffirmé l’importance de refonder les institutions pour mieux servir les aspirations du peuple sénégalais et de lutter contre la corruption. Le programme entend également renforcer la coopération avec les pays africains pour une solidarité régionale accrue.