Une situation catastrophique se déroule actuellement sur la rive droite du fleuve Sénégal, touchant plusieurs localités, dont Aroundou, Yafera, Golmy, Kounghani, Tuabou, Manael, Moudery, Diawara, Dembancané et Waoundé. Le fleuve, sorti de son lit, a submergé des villages entiers, détruisant toutes les récoltes et laissant les habitants dans la détresse la plus totale. Malgré l’ampleur de la situation, aucune autorité gouvernementale n’est encore intervenue pour secourir les populations en détresse. Les autorités centrales sont appelées à déclarer la région comme zone sinistrée et à activer rapidement le plan Orsec pour venir en aide aux sinistrés. Les populations demandent la mobilisation de l’Armée, des sapeurs-pompiers et du Commissariat à la sécurité alimentaire pour les assister dans cette crise.
Cheikh Camara, maire de la commune de Balou, exprime son désarroi face à cette montée des eaux inédite depuis 1955, qui a submergé toutes les localités de sa commune, y compris la mairie. « L’eau est à la hauteur de nos genoux », confie-t-il, tout en s’efforçant de sauver les archives de l’état-civil. Désemparé, il déplore l’absence de soutien de la part des autorités, malgré ses multiples appels au secours. La montée des eaux continue, menaçant les habitations, les écoles et les cultures, et isolant la région du reste du pays en raison de l’état impraticable des routes.
Les habitants, totalement livrés à eux-mêmes, réclament une intervention rapide de l’État pour organiser les secours et fournir un abri aux sans-abris, ainsi que des vivres pour les populations ayant tout perdu. La gravité de la situation met en péril la sécurité alimentaire de la région, avec de nombreux champs de cultures noyés sous les eaux. Les voix s’élèvent contre le manque de réactivité des autorités face à cette catastrophe inédite.