Le parti Pastef, sous la direction d’Ousmane Sonko, se prépare à une bataille électorale historique contre Macky Sall lors des législatives du 17 novembre prochain. Parmi les figures de proue du parti, Abass Fall, Guy Marius Sagna, Ayib Daffé et Cheikh Thioro Mbacké mèneront les listes départementales, avec l’objectif d’assurer l’élection de Cheikh Bara Ndiaye, Maïmouna Bousso et Me Abdoulaye Tall, placés sur la liste nationale. Ce choix stratégique vise à massifier le parti en donnant de la visibilité à ses lieutenants, consolidant ainsi leurs bases électorales à travers le pays.
Cette tactique permet également de libérer des places sur la liste nationale pour les candidats bénéficiant déjà d’une notoriété, leur garantissant un siège sans avoir à mener de campagnes électorales intenses. Ce privilège profite notamment à des personnalités telles que Maïmouna Bousso et Me Abdoulaye Tall, qui compteront sur le soutien des listes départementales pour leur élection à l’Assemblée nationale.
Fait marquant, aucun Secrétaire général d’un parti ou mouvement politique allié ne figure sur la liste de Pastef. Ce choix soulève des questions quant à l’avenir de ces formations politiques qui pourraient se retrouver marginalisées dans un prochain remaniement. La volonté d’Ousmane Sonko d’étendre l’influence de son parti ne semble pas concerner les autres alliés, comme Awalé d’Abdourahmane Diouf ou le mouvement d’Aïda Mbodj, qui se retrouvent en retrait. Alors que Pastef continue son expansion, l’avenir des petits partis alliés reste incertain : accepteront-ils de rester dans l’ombre pour quelques postes ou aspireront-ils un jour à diriger le pays eux-mêmes ?