L’Alliance pour la Transparence des Élections (Atel) prévoit d’organiser un rassemblement le vendredi 27 septembre 2024 à la Place de la Nation de Dakar. Composée de 113 partis politiques et personnalités de l’opposition, cette coalition milite pour l’instauration d’un dialogue inclusif, qu’elle accuse le nouveau régime de ne pas favoriser, à moins de deux mois des élections législatives anticipées.
Cette initiative marque une nouvelle mobilisation de l’opposition dans l’espace public. Lors d’une conférence tenue hier, l’Atel a annoncé ce rassemblement, tout en dénonçant le manque de concertation de la part du Président Bassirou Diomaye Faye, en rupture avec la tradition politique sénégalaise. Selon Pape Djibril Fall, ancien candidat à la présidentielle et membre de l’Atel : « Nous invitons tous les Sénégalais à participer massivement pour exprimer leur soutien à la transparence des élections prévues le 17 novembre. »
L’Atel a également annoncé d’autres actions, telles que la saisine des juridictions compétentes, notamment la Cour d’appel, le Conseil constitutionnel et la Cour de justice de la CEDEAO. Des visites aux autorités religieuses, traditionnelles, ainsi qu’aux représentations diplomatiques sont également prévues. Selon Thierno Bocoum, membre fondateur de l’Atel, « des actions de lutte seront entreprises si nécessaire pour préserver les acquis démocratiques ».
Khalifa Ababacar Sall, ancien maire de Dakar et membre de Taxawu Senegaal, a rappelé que l’Atel est une « structure de concertation et de réflexion » dédiée à garantir la transparence des élections législatives du 17 novembre. Il a souligné que, depuis l’adoption du Code électoral Kéba Mbaye en 1992, le Sénégal s’est illustré par l’organisation d’élections transparentes et pacifiques, avec des résultats acceptés par toutes les parties. Thierno Bocoum a également mis en avant l’importance du principe de concertation dans le processus électoral, principe qui, selon lui, a été « violé » par le Président Faye, qui a fixé unilatéralement la date des élections anticipées.
L’Atel déplore l’absence de concertation depuis l’élection présidentielle et estime que l’organisation des élections ne saurait être l’apanage du seul parti au pouvoir. Thierno Bocoum a rappelé que la Constitution exige l’implication de toutes les parties prenantes, tout en dénonçant le refus de concertation, qui pourrait conduire à des élections entachées d’opacité et de fraude.
Cette nouvelle coalition politique, lancée officiellement hier, polarise une majorité de figures et partis de l’opposition. Parmi les 113 signataires de la charte fondatrice de l’Atel, figurent des personnalités politiques de premier plan, telles que Thierno Bocoum, Abdoul Mbaye, Khalifa Sall, Anta Babacar Ngom, Pape Djibril Fall, Bougane Guèye, Amadou Ba, Idrissa Seck, et Aïssata Tall Sall.
Sources le quotidien