Le mouvement citoyen « Y’en a marre » a pris la parole hier pour dénoncer la récente série d’arrestations visant des journalistes et des opposants politiques, tout en saluant la libération de Bougane Guèye Dany, leader de « Gueum sa bopp », du journaliste Cheikh Yérim Seck, et du chroniqueur Kader Dia. Lors d’une conférence de presse, le coordonnateur du mouvement, Alioune Sané, a exprimé son indignation face à ces arrestations qu’il qualifie de délits d’opinion. Il a souligné que « ce qui était injuste hier ne saurait être juste aujourd’hui », rappelant l’engagement de « Y’en a marre » aux côtés de l’opposition et des militants pour dénoncer les dérives du régime actuel.
Sané, lui-même ancien prisonnier politique, a partagé son expérience, rappelant son arrestation sous les yeux de ses enfants et ses mois de détention à Rebeuss. Le mouvement insiste sur son indépendance politique, affirmant que ses actions sont guidées par des principes visant à faire avancer le pays. Après une période de silence volontaire pour évaluer la situation, « Y’en a marre » estime que les actes récents du gouvernement ne vont pas dans le sens d’une démocratie apaisée, contrairement aux promesses du Président Bassirou Diomaye Faye lors de son entrée en fonction.
Alioune Sané a également dénoncé la poursuite des tensions et arrestations entre 2021 et 2024, notamment celles d’opposants politiques et de journalistes pour des délits d’opinion. Il a souligné l’importance de la reddition des comptes pour ceux épinglés dans les rapports, ainsi que la nécessité de s’attaquer à la crise économique et à la montée de l’émigration irrégulière.