Ce 24 janvier 2025, le Ministère de la Communication, de la Télécommunication et du Numérique (MCTN), en partenariat avec le Conseil National de Régulation de l’Audiovisuel (CNRA), a organisé une journée d’échanges sur l’avant-projet de loi visant à créer une nouvelle autorité administrative indépendante. Cette future entité sera chargée de la régulation des médias traditionnels, des réseaux sociaux et des plateformes numériques.
Une Nécessité Face à l’Évolution du Paysage Médiatique
La loi actuelle n° 2006-04 du 4 janvier 2006, qui encadre les activités du CNRA, présente des limites notables. Elle ne couvre que les médias audiovisuels et n’intervient dans les médias écrits et numériques qu’en période électorale. Avec l’émergence rapide des réseaux sociaux, des plateformes numériques et de l’intelligence artificielle, une régulation élargie s’impose pour mieux gérer les défis liés à la désinformation et aux discours haineux.
Le ministre de la Communication a insisté sur l’importance d’une législation moderne, capable de garantir des contenus conformes aux normes éthiques, tout en protégeant le droit à l’information.
Des Opinions Favorables à une Régulation Inclusive
Mamadou Oumar Ndiaye, président du CNRA, a exprimé son soutien à cette initiative. Selon lui, élargir les compétences de la future autorité aux médias en ligne et aux plateformes numériques est crucial pour assurer une régulation équitable et globale. Il a déclaré qu’ »aucun média ne devrait échapper à la régulation », soulignant ainsi l’importance d’une approche inclusive.
Alioune Sall, intervenant lors de la rencontre, a souligné les risques liés à l’absence de régulation des nouvelles technologies. Selon lui, l’intelligence artificielle et les réseaux sociaux, en l’absence de garde-fous, peuvent devenir des vecteurs de désinformation et de propagation de discours haineux.
Un Cadre Réglementaire Attendu
Ce projet de loi reflète une volonté de moderniser la régulation des médias au Sénégal, en tenant compte de l’évolution rapide des canaux de communication. Il vise à renforcer la qualité des contenus tout en offrant un cadre protecteur pour les citoyens contre les abus liés à l’usage irresponsable des plateformes numériques.
L’élargissement des compétences de l’autorité future devrait permettre de mieux répondre aux enjeux contemporains tout en consolidant la liberté de la presse et le droit à une information fiable et vérifiée.