Une marginalisation politique ? Ce que Sorry Kaba pense vraiment de son rôle au ministère des Affaires étrangères

Dans un cri du cœur bouleversant, Sorry Kaba, ancien directeur général des Sénégalais de l’Extérieur et actuel ambassadeur, a brisé le silence lors de son passage dans l’émission Jury du Dimanche sur iRadio. Il a exprimé sa frustration face à sa mise à l’écart totale au ministère des Affaires étrangères. « Je ne suis pas utile pour eux », a-t-il déclaré, dénonçant une gestion qui selon lui, politicise et ferme les portes aux voix qui pourraient apporter un véritable changement.

Une marginalisation qui va plus loin : malgré son statut d’ambassadeur, Sorry Kaba se retrouve exclu des dossiers clés du ministère. En particulier sur la question des migrations, un sujet qui lui est cher et qu’il considère comme une priorité nationale. « Si on veut résoudre la crise migratoire, la diplomatie doit se recentrer« , a-t-il affirmé, tout en constatant avec amertume qu’il est laissé dans l’ombre.

Politique ou mépris ? : Lorsqu’on lui demande les raisons de cette exclusion, il n’hésite pas à pointer du doigt une gestion exclusivement politisée et un manque d’ouverture de l’administration actuelle. « Je suppose que c’est lié à la coloration politique », lâche-t-il. Pire encore, il se retrouve sans réponse, malgré plusieurs tentatives pour rencontrer la ministre des Affaires étrangères, Yacine Fall, qu’il accuse de mépris silencieux. « Elle ne répond pas à mes interpellations », confie-t-il.

Le coup de grâce pour la diaspora ? : Kaba ne cache pas sa déception concernant la réduction de la Direction générale des Sénégalais de l’Extérieur en simple direction technique. Une décision qu’il perçoit comme une véritable régression pour la diaspora sénégalaise et pour la représentation de ses intérêts au sein de l’État.

Malgré tout, l’ambassadeur reste déterminé, porté par son engagement politique et son désir de voir un changement de paradigme au sein de l’administration sénégalaise. « Cette nation appartient à tous », rappelle-t-il, en appelant à une gestion plus inclusive et responsable.

La question reste ouverte : le Sénégal va-t-il enfin se réconcilier avec sa diaspora ?