La coalition libérale Takku Wallu Senegaal a saisi hier le Conseil constitutionnel d’une réclamation visant à invalider la liste de Pastef pour les Législatives anticipées prévues le 17 novembre. Ce recours, déposé par Me Antoine Mbengue, repose sur la supposée inéligibilité d’Ousmane Sonko, tête de liste de la majorité présidentielle. Cette initiative marque un tournant dans la confrontation entre Takku Wallu Senegaal, une coalition menée par Macky Sall, et le parti Pastef, dirigé par Sonko.
Les tensions entre ces deux entités s’intensifient depuis la publication de l’arrêté ministériel validant les coalitions et partis par la Direction générale des élections (DGE). La coalition Takku Wallu Senegaal, composée de plusieurs partis influencés par Me Abdoulaye Wade, tente de faire invalider la candidature de Sonko malgré l’adoption récente de la loi d’amnistie, qui ne couvrirait pas, selon certains experts, ses condamnations passées. Ce conflit exacerbe les divisions politiques à quelques semaines des élections législatives, avec des débats juridico-judiciaires qui risquent de semer encore plus de confusion.
De plus, le retour de Macky Sall sur la scène politique, seulement six mois après avoir quitté la présidence, est perçu comme une stratégie pour relancer son parti et affronter Sonko. Dans ce contexte, la bataille entre Pastef et Takku Wallu Senegaal s’annonce rude, symbolisant un enjeu existentiel pour les deux camps.