L’incident à bord d’un vol de la Royal Air Maroc, où Mme Aïssa Kamara a agressé verbalement l’ancien Président Macky Sall, a pris une tournure diplomatique suite à l’intervention du ministère des Affaires étrangères. L’ambassade du Sénégal à Rabat a publié un communiqué soulignant l’assistance juridique apportée à Mme Kamara, tout en minimisant l’altercation avec l’ancien chef d’État et son épouse. Ce geste a suscité de vives réactions, certains dénonçant l’absence de condamnation de l’acte contre Macky Sall, tandis que d’autres érigent Mme Kamara en héroïne.
L’incident, survenu lors d’une escale à Casablanca, a été perçu par certains comme une provocation délibérée de Mme Kamara, militante de Pastef, qui a accusé l’ex-président d’être responsable des violences de mars 2021 et juin 2023. Tandis que Mme Kamara revendique son acte, des témoins et l’ancienne Première dame, Marième Faye Sall, rejettent cette version, affirmant qu’il s’agissait d’une agression verbale injustifiée. Mme Sall, dans un témoignage relayé par le journaliste Cheikh Yérim Seck, assume pleinement sa riposte verbale face à l’agresseuse.
Malgré l’incident, Macky Sall a refusé de porter plainte, selon son épouse, et a préféré clore le dossier pour ne pas perturber davantage les passagers. L’intervention des autorités marocaines, notamment la police locale, a permis d’arrêter Mme Kamara, qui a ensuite été libérée grâce à l’intervention diplomatique du Sénégal.
Ce soutien de l’État à Mme Kamara a provoqué l’indignation de nombreux partisans de Macky Sall, qui craignent que ce geste ne banalise les agressions contre des personnalités publiques. À l’opposé, certains milieux politiques considèrent Mme Kamara comme une figure de résistance, révélant ainsi les fractures politiques et sociales persistantes au Sénégal.