Le Sénégal a franchi une étape décisive dans la lutte contre le blanchiment de capitaux, le financement du terrorisme et la prolifération des armes de destruction massive. En effet, après avoir identifié de nombreuses lacunes dans son dispositif de régulation, le pays avait été inscrit sur la liste grise du Groupe d’action financière (GAFI) en février 2021. Cette inscription faisait écho à la nécessité pour le Sénégal de renforcer son cadre législatif et de garantir une meilleure transparence financière.
Cependant, suite à la mise en place de réformes ambitieuses, le Sénégal a su répondre aux exigences internationales. À l’issue de la réunion plénière du GAFI, tenue hier à Paris, le pays a officiellement été retiré de la liste grise. L’annonce a été faite par le ministère des Finances et du Budget, mettant en avant les avancées significatives réalisées pour améliorer la transparence et la conformité financière.
La loi 2024-08, adoptée le 14 février 2024, fait partie des mesures phares de cette réforme, renforçant la lutte contre le blanchiment de capitaux (LBC), le financement du terrorisme (FT) et la prolifération des armes. Ce cadre vise à garantir l’accès aux informations sur les bénéficiaires effectifs des entités commerciales, en coopération avec le Registre du commerce et du crédit mobilier (RCCM). Auparavant, la loi n°2021-29 du 5 juillet 2021 avait déjà introduit des obligations strictes pour les personnes morales concernant la déclaration de leurs bénéficiaires.
Ces efforts ont été salués lors de la visite des experts du GAFI à Dakar, du 12 au 14 août 2024, présidée par le ministre des Finances, Cheikh Diba. Cette évaluation positive renforce l’image du Sénégal sur la scène internationale, confortant la confiance des investisseurs et contribuant à la stabilité de l’économie nationale.