L’affaire Aser-gate, un scandale monumental découlant du retrait d’un contrat stratégique d’éclairage public à l’entreprise sénégalaise Aee Power Sénégal, au profit de sa partenaire espagnole Aee Power Epc, met en lumière les failles profondes de ceux qui nous gouvernent depuis le 2 avril 2024. Ce scandale est symptomatique des méthodes utilisées pour conquérir le pouvoir sur la base d’un « projet » inexistant. L’émergence de l’homo pastefensis, un terme désignant les dirigeants actuels, a transformé le paysage politique et social par des pratiques déconcertantes : insultes, manipulations, violences, et destruction des biens publics et privés.
Ce dernier scandale, après les affaires Onas-gate, Eurobond-gate et Port-gate, incarne la duplicité des nouveaux gouvernants, qui, sous couvert de défendre la préférence nationale, ont octroyé un contrat à une entreprise étrangère, dépossédant ainsi une société sénégalaise de ses droits. L’Agence de régulation de la commande publique (Arcop), en suspendant ce marché, a confirmé les arguments soulevés sur la mauvaise gestion du dossier. Pourtant, le silence du gouvernement sur cette affaire est assourdissant, préférant détourner l’attention avec des accusations sans fondement contre les précédents dignitaires.
L’entreprise espagnole, bénéficiaire de cette gestion douteuse, a déjà empoché 56 millions d’euros sans qu’aucune lampe n’ait été posée. Le scandale est aggravé par la demande de remboursement de 4,5 milliards de F CFA par les Espagnols, laissant planer de sérieux doutes sur des malversations internes. Les fonds dérobés et la mauvaise gestion du projet sont des preuves irréfutables de l’incompétence et du manque de transparence de ceux qui nous gouvernent. Une affaire qui, dans un autre contexte, aurait mérité une enquête parlementaire ou une intervention de l’Ofnac pour clarifier cette gestion nébuleuse.
lequotidien