Le rapatriement de 117 compatriotes du Liban, orchestré par l’État sénégalais, a été largement salué par de nombreuses parties prenantes. Cependant, la mission reste incomplète tant que des Sénégalais se trouvent encore en zone de conflit, et la prise en charge de ceux déjà rentrés demeure cruciale.
Dans un communiqué, la Présidence de la République a confirmé « le retour en toute sécurité de nos compatriotes rapatriés du Liban, suite à la dégradation de la situation sécuritaire dans ce pays ». Elle a souligné que « grâce à une mobilisation rapide et coordonnée, nos compatriotes retrouvent leur terre natale avec dignité ». De plus, des « mesures d’accompagnement » ont été mises en place pour faciliter leur réintégration et assurer leur bien-être. Le Président de la République, dans un message de solidarité, a réitéré son engagement à protéger tous les Sénégalais, où qu’ils soient. « Chaque Sénégalais peut compter sur l’État pour répondre à ses besoins en situation de crise », précise le communiqué.
L’organisation Action pour les droits humains et l’amitié (ADHA), qui avait alerté sur la situation des Sénégalais bloqués au Liban, s’est félicitée de ce rapatriement. Néanmoins, elle appelle les autorités à intensifier leurs efforts pour assurer le retour des Sénégalais encore sur place. Adama Mbengue, président de l’ADHA, estime que « le rapatriement de nos concitoyens est une victoire collective, mais ne constitue qu’une première étape dans le long processus de réintégration des rapatriés ». Il a insisté sur la nécessité d’un accompagnement « psychologique, sanitaire et socio-économique » pour garantir leur réinsertion dans des conditions optimales.
M. Mbengue exhorte également les autorités sénégalaises à « faire preuve de davantage de réactivité pour fournir une assistance rapide aux Sénégalais en détresse, afin de prévenir toute tragédie future ». L’ADHA, de son côté, reste mobilisée pour veiller au respect des droits fondamentaux de ces compatriotes en cette période difficile.