Malgré la fin du mandat de Macky Sall, certaines pratiques de son régime persistent. L’opposition, qui cherchait à dénoncer les «abus de pouvoir de Diomaye», s’est vue empêchée de tenir sa première manifestation. En effet, le Préfet de Dakar a fermement refusé à l’Alliance pour la transparence des élections législatives (Atel) l’autorisation de rassemblement. L’opposition visait à critiquer les agissements du régime en lien avec l’organisation des Législatives, mais l’autorité a justifié cette interdiction par les contraintes de circulation liées au projet de Bus Rapid Transit (BRT).
Cette décision suscite l’intérêt, surtout quand on se souvient des actions passées du parti Pastef, connu pour sa résistance face aux interdictions administratives. Le parti d’Ousmane Sonko, qui a construit sa réputation en défiant l’autorité, s’était souvent insurgé contre les restrictions de manifestation. En février 2023, lors d’une interdiction similaire à Mbacké, Sonko avait dénoncé une manœuvre politique et annoncé saisir la Cour suprême, tout en maintenant son meeting.
Aujourd’hui, une question demeure : le Préfet de Dakar a-t-il obéi aux directives de ses supérieurs ? Cette interrogation est d’autant plus légitime suite aux récentes nominations dans l’Administration territoriale. Ce refus de manifestation est-il un test de loyauté envers le régime ? En attendant plus de clarté, l’opposition a choisi de respecter la décision des autorités, marquant ainsi un retour à l’ordre républicain, une attitude qui pourrait être saluée par la population.
lequotidien