À moins d’un mois des élections législatives anticipées prévues pour le 17 novembre, les partis et coalitions politiques intensifient leurs préparatifs. Ce samedi, Ousmane Sonko a marqué le début de sa campagne par un grand meeting à la Dakar Arena. Devant une foule de 15 000 personnes, il a lancé un défi à Bougane Guèye Dany, leader de « Gueum sa bopp » et membre de la coalition « Samm Sa Kaddu », ainsi qu’aux autres opposants qui, selon lui, tentent de l’« imiter » en matière de mobilisation et de levée de fonds. Il les invite à prouver leur capacité à rassembler et à financer leur campagne sans l’aide des ressources de l’État.
Sur la scène de Dakar Arena, le leader de Pastef a aussi pris la défense de ses collaborateurs, cités dans les scandales supposés de l’Aser et de l’Onas, qualifiant ces affaires de « fictives ». Ousmane Sonko a ensuite vivement critiqué Macky Sall, tête de liste de la coalition « Takku Wallu Senegaal », et ses anciens ministres, les accusant de se présenter aux législatives pour échapper à des accusations de « haute trahison ». Selon lui, « la note du Sénégal a été dégradée de plus de 10 points en raison de falsifications de chiffres », un acte qu’il considère comme une trahison à l’égard du peuple.
Ousmane Sonko n’a pas manqué de pointer du doigt Amadou Ba, ancien ministre des Finances et ex-Premier ministre, qu’il accuse de complicité dans ces manipulations financières. « Il admet l’existence de scandales en affirmant qu’un chef de gouvernement ne doit pas crier au scandale », a-t-il déclaré, appelant à des poursuites contre ce dernier.
En outre, Ousmane Sonko a évoqué sa stratégie de résistance lors de l’affaire Adji Sarr, révélant à ses partisans qu’il avait décidé de se rendre à Ziguinchor pour éviter une arrestation et gagner du temps, une stratégie qu’il considère aujourd’hui comme ayant été déterminante dans sa trajectoire politique.