L’État du Sénégal renoue avec la dette internationale, levant récemment un emprunt de 300 millions de dollars, soit environ 181 milliards de francs CFA. Cette nouvelle opération financière, conclue au taux d’intérêt de 6,33% sur une durée de 7 ans, est destinée à combler les besoins budgétaires pour l’année 2024. La banque américaine JP Morgan a intégralement souscrit cet emprunt, sans que les détails sur les conditions spécifiques ne soient divulgués.
Cette initiative survient dans un contexte de financement tendu, marqué par le report des décaissements du Fonds monétaire international (FMI), conséquence de l’audit des finances publiques mené par l’Inspection générale des finances (IGF). Le ministère des Finances justifie cette levée de fonds par la nécessité de pallier une baisse de la liquidité sur le marché domestique en fin d’année, et par l’ampleur des fonds requis pour honorer les engagements de l’État.
Par ailleurs, le gouvernement annonce des discussions à venir avec le FMI, visant à instaurer un nouveau programme de financement axé sur la stabilisation macroéconomique et la Vision Sénégal 2050, initiée par les nouvelles autorités. Dans cette perspective, plusieurs versements initialement prévus pour 2024, représentant environ 340 milliards de francs CFA, sont repoussés à 2025, comme l’a précisé le ministre des Finances Cheikh Diba, en marge des Assemblées annuelles du FMI et de la Banque mondiale à Washington.
En guise de conclusion, le ministère assure que cet emprunt constitue la dernière émission de dette de l’année 2024 sur le marché international.