Madiambal Diagne se trouve dans la ligne de mire des nouvelles autorités. Jeudi dernier, il a été empêché de quitter le pays par la police, conformément à des instructions selon lesquelles il ne pourrait « quitter le territoire national sans avoir déposé un passeport diplomatique ». Or, M. Diagne affirme ne jamais avoir possédé un tel document.
Dans un communiqué, l’ancien dirigeant du Groupe Avenir Communication (GAC) a vivement condamné ces « viles tracasseries ». Il est revenu sur les faits ayant eu lieu à l’aéroport international Blaise Diagne de Diass, alors qu’il s’apprêtait à se rendre au Canada. Après avoir complété toutes les formalités et obtenu le cachet de départ sur son passeport, il a été informé par la police qu’il ne pouvait pas quitter le pays en raison de cette prétendue obligation de déposer un passeport diplomatique. « Mon étonnement est total, car je n’ai jamais détenu un tel document », a-t-il souligné, qualifiant ce passeport de « fictif ».
M. Diagne a également précisé que lors de ses nombreux déplacements, les documents qu’il présente sont systématiquement enregistrés par la police de l’aéroport. D’ailleurs, ces derniers auraient confirmé après vérification qu’il ne possédait effectivement pas de passeport diplomatique. Malgré cela, ils ont appliqué la consigne reçue. M. Diagne a tenté de joindre le ministre de l’Intérieur, Jean-Baptiste Tine, sans succès.
Il déplore n’avoir reçu aucune notification officielle l’informant d’une interdiction de sortie du territoire. Ses avocats lui ont conseillé de reprogrammer son voyage et de se faire accompagner d’un huissier pour établir les constats nécessaires.
Dans son communiqué, M. Diagne a également clarifié qu’il n’a « jamais accepté de passeport diplomatique ». Il a rappelé avoir participé à plusieurs voyages officiels des présidents Abdoulaye Wade et Macky Sall avec un passeport ordinaire.
Quant à sa proximité avec l’ancien président Macky Sall, M. Diagne a affirmé qu’elle n’a jamais eu de fondement mercantile. Il a dénoncé les accusations de prédation foncière portées contre lui, qui n’ont jamais été prouvées, ainsi que les inspections régulières visant son immeuble en construction aux Mamelles.
Anticipant d’autres vexations à venir, Madiambal Diagne a déclaré qu’elles ne le détourneront pas de ses principes républicains et démocratiques. Il conclut en affirmant que sa philosophie de vie, basée sur le respect des valeurs universelles, restera inchangée.