Macky Sall traverse une zone de turbulences politiques après la démission de plusieurs de ses alliés clés et le boycott annoncé des législatives anticipées dans certaines de ses bastions électoraux. Parmi les départs notables, Me Malick Sall, ancien ministre de la Justice, a quitté l’Alliance pour la République (APR), dénonçant l’influence de Farba Ngom dans le département de Podor. Ce départ, ainsi que d’autres démissions, témoignent d’un mécontentement grandissant dans les rangs de l’APR, notamment dans la région de Matam. Le parti, fragilisé par les investitures contestées, doit désormais affronter une opposition interne, alimentée par la frustration de plusieurs de ses membres influents.
Malgré ses efforts pour remobiliser la famille libérale et recomposer les forces politiques, Macky Sall peine à susciter l’enthousiasme, particulièrement dans le Nord, où des figures locales influentes se montrent réticentes à soutenir les candidats investis. Alors que la perte du pouvoir a laissé des cicatrices, la crise interne à l’APR risque de compromettre ses chances de succès dans les prochaines élections. La région de Matam, traditionnellement favorable, devient un enjeu crucial pour le score de Macky Sall et sa coalition.