Après avoir été libéré suite à sa garde à vue, Bougane Guèye Dany persiste dans ses déclarations concernant les « données budgétaires et économiques falsifiées » évoquées par le Premier ministre. Lors d’une conférence de presse, il est revenu sur les détails de son audition, critiquant sévèrement le régime en place. Selon lui, ce dernier devra affronter une opposition unie à travers une inter-coalition lors des élections législatives du 17 novembre, dans le but d’empêcher le gouvernement d’obtenir la majorité à l’Assemblée nationale.
Convoqué à la Division spéciale de cybersécurité pour des accusations de « diffamation et injures publiques » à l’encontre du Premier ministre Ousmane Sonko, Bougane Guèye Dany a maintenu ses propos : « J’ai assumé mes déclarations en réfutant celles du Premier ministre », a-t-il affirmé après sa libération. Bougane a également questionné le fondement de sa garde à vue, se demandant qui avait porté plainte contre lui. Les enquêteurs lui auraient répondu qu’aucune plainte n’avait été déposée, suscitant chez lui des interrogations sur une éventuelle autosaisine du procureur.
Au cours de son audition, il a souligné que ses critiques n’étaient pas destinées au Premier ministre en tant que tel, mais au chef du parti Pastef, Ousmane Sonko. Bougane a également nié les accusations de diffamation et d’injures publiques, confirmant qu’il avait signé le procès-verbal de son audition, contrairement à ce qui avait été rapporté.
Bien que sa garde à vue ait été motivée par une accusation de « diffusion de fausses nouvelles », Bougane a exprimé sa surprise de ne pas avoir été entendu avant d’être conduit au commissariat, où il a passé une nuit avant d’être relâché le lendemain. L’affaire a finalement été classée sans suite. Il a insisté sur le respect qu’il voue à la justice, la considérant comme un pilier essentiel contre l’injustice.
Bougane Guèye Dany a également fustigé l’actuel régime, qualifiant ses jours de « comptés ». Selon lui, l’incompétence du gouvernement a plongé le Sénégal dans une situation difficile, et les citoyens ont l’opportunité de rectifier cela en accordant la majorité parlementaire à l’opposition lors des prochaines élections. Il a conclu en saluant le professionnalisme des forces de l’ordre et en remerciant les acteurs politiques, la société civile et les guides religieux pour leur soutien.