Lundi dernier, les tractations entre les coalitions de l’opposition sénégalaise n’ont pas abouti à l’unité espérée. L’alliance entre Takku Wallu Senegaal, Samm Sa Kaddu et Jamm Ak Nrajin s’est rapidement effondrée, principalement en raison des ambitions divergentes de certains leaders. À Dakar et dans le Nord, des figures politiques locales, comme celles de Samm Sa Kaddu et Takku Wallu Senegaal, ont refusé de céder leurs fiefs, rendant impossible la formation d’un triumvirat.
Amadou Ba, écarté diplomatiquement par ses alliés de l’inter-coalition, poursuivra désormais seul avec sa propre formation politique. Cette scission renforce les tensions au sein de l’opposition, notamment après l’échec d’une candidature unique lors de la Présidentielle. Les deux principaux blocs restants, Takku Wallu Senegaal-Samm Sa Kaddu et Jamm Ak Nrajin, se lanceront dans la bataille électorale du 17 novembre 2024, dans un climat d’incertitude.
L’une des principales questions reste la capacité du parti Pastef, désormais légitimé par ses victoires électorales, à maintenir son ascension et à obtenir une majorité parlementaire. La stratégie de son leader, Ousmane Sonko, de faire cavalier seul aux Législatives est un pari risqué. Sa victoire pourrait renforcer son leadership, tandis qu’une défaite pourrait affaiblir sa stature politique.
Les prochains scrutins seront décisifs pour l’avenir politique du Sénégal.