À la veille de la rentrée universitaire, le Syndicat autonome de l’enseignement supérieur (Saes) exprime son inquiétude concernant l’application du protocole d’accord signé avec l’État. Selon le Saes, le ministère de l’Enseignement supérieur peine à honorer les promesses faites lors de ses tournées dans les universités publiques.
Lors de récentes réunions de son Bureau national et de son Secrétariat national, le Saes a discuté de la situation préoccupante des universités publiques et du suivi de l’application du protocole d’accord du 6 janvier 2023. Le syndicat déplore l’état alarmant des universités, marqué par des chantiers inachevés, des effectifs pléthoriques, des ressources limitées et un retard dans l’ouverture des campus sociaux.
Le Secrétaire général du Campus de Thiès, Mamadou Tandiang Diaw, souligne que le ministère peine à tenir ses engagements, compromettant ainsi la stabilisation du calendrier universitaire. Une situation d’autant plus préoccupante que les nouveaux bacheliers de 2024 s’apprêtent à intégrer des universités qui peinent encore à boucler le premier semestre de l’année académique 2023-2024.
Le Saes dénonce également l’asphyxie financière des universités, dont les budgets sont largement déficitaires, et fustige l’immixtion du ministère dans les critères de recrutement des enseignants, en violation de la loi sur les franchises et libertés universitaires.
Sur le protocole d’accord du 6 janvier 2023
Le Saes se montre particulièrement préoccupé par le non-respect de certains points du protocole, notamment la mise en œuvre d’un décret crucial sur la retraite des enseignants-chercheurs, malgré son adoption en Conseil des ministres le 28 février 2024. Le syndicat appelle à une mobilisation de ses membres et prévient qu’il n’acceptera aucun retard de paiement des salaires dans les mois à venir.