Alors que le pays traverse une période de turbulences socio-économiques, le Parti de l’Indépendance et du Travail (PIT) se démarque en dénonçant vigoureusement la gestion actuelle du pouvoir. Dans un communiqué cinglant, le parti met en lumière ce qu’il considère comme de graves manquements dans la gouvernance étatique.
« Aujourd’hui, le temps, ce juge infaillible, a rendu son verdict. En moins d’un an, le gouvernement annonce aux populations déjà éprouvées une augmentation du prix de l’électricité et du carburant, une réduction des revenus pour certains travailleurs sous prétexte de salaires trop élevés, une pression fiscale inédite et des licenciements massifs aux allures abusives », s’indigne le PIT.
Pire encore, selon les responsables du parti, ces mesures drastiques sont prises dans un contexte où le dialogue social est quasi inexistant. « Tout cela se déroule alors que le pays est englué dans une crise aggravée par des décisions erratiques du régime », dénonce le Secrétariat du Comité central du PIT.
Le rapport alarmant de la Cour des comptes, censé éclairer la situation financière, est lui aussi remis en cause par le PIT, qui le juge insuffisant et mal exploité. « Utilisé à des fins obsolètes, il ne fera qu’accentuer les tensions et saper la confiance de nos partenaires », avertit le parti, qui va jusqu’à qualifier la situation actuelle d’ »œil du cyclone ».
Appel au dialogue et à la réduction du train de vie de l’État
Face à cette situation explosive, le PIT exhorte le gouvernement à descendre de son piédestal et à instaurer un dialogue réel avec les travailleurs et l’ensemble des citoyens. « Il est impératif d’écouter et de rechercher, avec toutes les parties prenantes, des solutions durables aux problèmes actuels », martèlent les responsables du parti.
Ils appellent également à une réduction drastique du train de vie de l’État, en commençant par la Présidence de la République, la Primature, l’Assemblée nationale et les nombreuses agences publiques jugées budgétivores et parfois inutiles.
Enfin, le PIT insiste sur la nécessité d’une reddition des comptes, tout en mettant en garde contre d’éventuels règlements de comptes qui pourraient plonger le pays dans une instabilité permanente. « Si elle est nécessaire et opportune, la reddition des comptes ne doit pas être instrumentalisée au risque de transformer le pays en une zone de tensions incessantes », préviennent Samba Sy et ses camarades.
Alors que les tensions s’exacerbent et que la grogne sociale monte, la balle est désormais dans le camp du gouvernement. Saisira-t-il l’opportunité d’un dialogue sincère ou persistera-t-il dans une posture de confrontation ? Le pays retient son souffle.