En organisant une nouvelle journée de front, les étudiants de l’Uasz, qui sont en grève illimitée pour dénoncer, entre autres, les problèmes d’hébergement et de restauration, ont fait face à une répression des Forces de l’ordre.
Les étudiants de l’université Assane Seck de Ziguinchor ne décolèrent pas. Après avoir décrété hier une grève illimitée pour dénoncer les mêmes revendications qu’ils ont toujours posées, notamment la réception des mille lits et des pavillons. Après le 22 novembre, ils ont rejoint «le front», mais ils ont été réprimés par les Forces de l’ordre à l’intérieur de l’université Assane Seck de Ziguinchor. Le campus a été ainsi transformé en champ de bataille : jets de pierres, tirs de grenade lacrymogène et course-poursuites. Si plusieurs écoles situées dans le périmètre de l’université ont suspendu leurs cours, plusieurs étudiants ont été aussi blessés lors de ces violents affrontements.
Il faut savoir que les doléances des étudiants sont claires : «10% seulement des étudiants sont logés dans le campus social. Tous les 90% sont hors du campus. Cela pose problème. S’y ajoute le manque de salles de cours. Chaque année, le nombre d’étudiants orientés ici augmente alors que les salles n’ont jamais été augmentées», a dénoncé Seydou Sow.
Le coordonnateur des délégués des étudiants de l’Uasz déplore aussi le manque de wifi. «Depuis une semaine, l’Uasz n’a pas de connexion. Comment le wifi ne peut-il pas fonctionner depuis plus d’une semaine dans un temple du savoir où la recherche est primordiale ?», s’est interrogé l’étudiant. Dans la plateforme revendicative, il y a aussi le manque de professeurs à l’université de Kolda, le problème de restauration.