Khardiata Tandia, ex-cheffe du service juridique et partenariat à l’Agence sénégalaise de promotion des exportations (Asepex), refait parler d’elle. Après avoir été démisse de ses fonctions et incarcérée pour trafic de passeports de service, elle avait recouvré la liberté en juin 2023 sous contrôle judiciaire. Mais son passé semble la rattraper une nouvelle fois.
Arrêtée début mars, elle est accusée d’avoir transmis une fausse lettre de recommandation attribuée au Premier ministre, Ousmane Sonko, dans le but d’obtenir un poste au Fonds d’appui à l’investissement des Sénégalais de l’extérieur (FAISE). En enquêutant sur cette affaire, la Division des investigations criminelles (DIC) a mis au jour une autre tentative de fraude : un projet de correspondance falsifiée adressé au directeur général de l’Asepex, cette fois prétendument signée par le président de la République, Bassirou Diomaye Faye.
Datée du 1er juillet 2024 et portant l’en-tête officielle de la présidence, cette lettre recommande la réintégration de Khardiata Tandia à l’Asepex en tant que conseillère spéciale et directrice de la promotion de l’intelligence économique et commerciale. Elle présente l’ancienne responsable comme un élément clé ayant joué un rôle dans l’accession au pouvoir de l’actuel chef de l’État et détentrice de prétendues informations sensibles.
Le document affirme également que des rapports confidentiels mettraient en lumière une gestion défaillante de l’Asepex et demande que la réintégration de Mme Tandia se fasse en toute discrétion. Dévoilée par le journal Libération, cette fraude n’a fait qu’aggraver la situation de l’intéressée, qui fait désormais face à de nouvelles poursuites.
Ces révélations soulèvent de sérieuses questions sur l’étendue des pratiques frauduleuses de Khardiata Tandia et les conséquences qui en découleront pour elle.
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