Les femmes rurales jouent un rôle crucial pour la sécurité alimentaire des ménages et contribuent significativement à l’amélioration des performances scolaires. Pourtant, elles restent souvent sous-estimées dans notre société. Pour rendre hommage à ces héroïnes de l’ombre, l’association Gune-Kolda a organisé un forum de deux jours, les 17 et 18 octobre derniers, à Diaobé, en partenariat avec la Fondation Gune-Barcelone. Cet événement visait à valoriser leur contribution à la lutte contre l’insécurité alimentaire, à promouvoir les droits à l’éducation des enfants, et à sensibiliser sur le cancer du col de l’utérus ainsi que sur l’importance de l’alphabétisation en langues nationales.
Le mois d’octobre, riche en célébrations telles que les journées internationales des femmes rurales et de l’alimentation, ainsi que le mois de l’alphabétisation, a été l’occasion pour l’association de mettre en avant ces thématiques au cœur des préoccupations de la communauté. Pendant ce forum, des panels ont permis de discuter de sujets essentiels, tels que l’accès au foncier, l’impact de l’alphabétisation sur la vie des femmes rurales, la lutte contre les violences basées sur le genre, et la sensibilisation contre le cancer du col de l’utérus. Ces échanges ont rassemblé de nombreux participants, dont des productrices agricoles, des autorités locales et des membres de la communauté éducative, pour mettre en lumière le rôle central des femmes rurales dans le développement local.
Dr Bouraïma Diao, président de Gune-Kolda, a souligné l’importance de cet événement : « Ce sont les femmes qui portent le développement ! Travaillons pour plus de considération pour les femmes rurales. » Des témoignages poignants, comme celui de Mme Binta Sabaly de Kandiaye, ont mis en avant l’impact de l’alphabétisation sur la vie quotidienne et l’autonomisation économique des femmes. Le forum a également été une vitrine pour exposer les produits agricoles et artisanaux des groupements féminins, révélant à la fois leur savoir-faire et les défis auxquels elles font face, notamment le manque de terres cultivables et de financements.