Le Président Bassirou Diomaye Faye fait dans la régulation en insistant sur le principe de la continuité de l’Etat et du fonctionnement des institutions, hier en Conseil des ministres. Et ce, au moment où on agite dans l’espace public, la dissolution probable de l’Assemblée nationale, après la tentative avortée de motion de censure de la majorité parlementaire Bby, des sessions extraordinaires.Par Mamadou T. DIATTA –
Les rapports entre les pouvoirs exécutif et législatif ont occupé une partie de la communication du chef de l’Etat, hier. C’était lors de la réunion hebdomadaire du Conseil des ministres. Au moment où le pays bruit de dissolution probable de l’Assemblée nationale, après la tentative avortée de motion de censure de la majorité parlementaire Bby, des sessions extraordinaires du Parlement convoquées, tour à tour, par le président de la République, l’heure a sonné, aux yeux de Bassirou Diomaye Faye, de faire le recadrage et les précisions qui siéent. En parcourant le communiqué du Conseil des ministres, on peut ainsi relever : «Abordant la question du principe de la continuité de l’Etat et du fonctionnement régulier des pouvoirs publics, le président de la République, garant du fonctionnement régulier des institutions, a mis l’accent sur les relations entre le pouvoir exécutif et le pouvoir législatif. L’article 55 de la Constitution stipule : «Le gouvernement est responsable devant le président de la République et devant l’Assemblée nationale dans les conditions prévues par les articles 85 et 86 de la Constitution.».» Seulement ces dispositions renvoient plustôt à l’article 53 de la constitution. Le communiqué poursuit pour mettre en exergue le fait que le Président «attache du prix au respect des prérogatives constitutionnelles, des compétences et missions de chaque institution de la République. Car la bonne qualité des rapports entre les institutions détermine fondamentalement la stabilité politique et institutionnelle du pays, ainsi que la mise en œuvre optimale des politiques et programmes publics indispensables au bien-être de nos populations».
La suite de la communication présidentielle semble indiquer que l’on s’achemine vers la tenue de la Déclaration de politique générale (Dpg), fixée par le chef de l’Etat au vendredi 13 septembre 2024, après de longs débats autour de celle-ci. Puisque le Président Bassirou Diomaye «a fait valoir l’impératif de consolider, en permanence, un pouvoir exécutif préventif et responsable, et d’assurer, en toute circonstance, la continuité de l’Etat». C’est pourquoi «il a invité le gouvernement à poursuivre sans relâche la préparation et l’exécution de son programme politique, économique, législatif et budgétaire afin de mieux répondre aux urgences sociales, ainsi qu’aux aspirations et préoccupations légitimes des populations. Il s’agit aussi et surtout de préparer l’avenir face notamment aux défis de sécurité, de l’emploi, de la jeunesse, de l’assainissement de nos finances publiques et de l’exploitation souveraine et transparente de nos ressources pétrolières et gazières».
Lequotidien