Farba Ngom n’a pas été entendu, mais il a appris. Accusé sans savoir pourquoi, le député du groupe parlementaire «Takku Wallu Senegaal» est désormais une cible dans une arène où le silence des faits nourrit le tumulte des spéculations. Son immunité parlementaire, autrefois une protection, vacille sous la procédure enclenchée par l’Assemblée nationale à la demande du ministre de la Justice.
Se sentant acculé, Farba Ngom a pris les devants. Il s’est entouré de quatre ténors du Barreau : Mes Doudou Ndoye, Baboucar Cissé, Alassane Cissé et Jacques Pascal Gomis. Ensemble, ils affrontent l’inconnu. Ni Farba, ni ses avocats ne savent ce qu’on lui reproche. Aucun document, aucune convocation, aucun rapport ne leur a été remis. Et pourtant, le nom de l’élu résonne dans tout le pays, couvert d’un voile d’incertitudes et de soupçons.
En conférence de presse, ses avocats ont brisé le silence. Me Doudou Ndoye, figure de proue de cette défense, s’interroge : « Comment juger sans faits ? Comment accuser sans preuves ? Farba Ngom, citoyen et représentant du peuple, mérite justice et équité. » Mais au-delà des mots, c’est un cri d’alarme qu’ils lancent, dénonçant une procédure entachée de précipitation et, peut-être, de motivations obscures.
Le spectre d’un complot politique plane. Farba Ngom, tel un homme seul face à une marée déchaînée, se bat pour la vérité, réclamant que la lumière soit faite dans les règles du droit. Une somme de 125 milliards de francs CFA, des accusations de blanchiment, et une réputation mise à mal avant même que le procès n’ait commencé.
Mais Farba Ngom ne fléchit pas. Ses avocats promettent de défendre ses droits jusqu’au bout, face à une justice qui semble vaciller entre devoir et instrumentalisation. Dans cette tragédie moderne, le député attend, toujours, d’être entendu.