Les travaux des états généraux de l’industrie, du commerce et des PME, clôturés ce vendredi à Dakar, ont mis en lumière l’importance de la formation duale, intégrant théorie et pratique, pour répondre aux besoins du marché du travail. Aminata Ndoye Seck, directrice de l’insertion professionnelle au ministère de la Formation professionnelle, a souligné que cette approche est cruciale pour la mise en œuvre de l’agenda de transformation nationale.
Les autorités sectorielles sont ainsi engagées dans la révision des programmes de formation, afin de mieux anticiper les besoins en personnel qualifié dans des secteurs émergents tels que le pétrole, le gaz, le travail des peaux et du cuir. « Le ministère de la Formation professionnelle doit orienter précocement les apprenants vers la professionnalisation », a précisé Mme Seck, lors d’un panel sur la formation et l’innovation.
Mme Seck a également mentionné le réseau de 138 centres de formation publique couvrant divers secteurs, notamment le BTP, le portuaire, la logistique, la mécanique et le tourisme. Pour renforcer l’employabilité des jeunes à travers le pays, 46 unités mobiles de formation (UMF) ont été mises en place. Elle a également révélé que la coopération suisse a soutenu une étude bilan sur la formation duale au Sénégal, dont les recommandations seront dévoilées le 31 octobre prochain.
Le capital humain étant « au cœur du développement », les responsables du Fonds de Financement de la Formation Professionnelle et Technique (3FPT) plaident pour une révision des contenus des programmes de formation. Selon eux, il est crucial de créer des passerelles pour intégrer rapidement les jeunes dans des métiers scientifiques.
Les experts présents ont également souligné l’inadéquation entre les formations disponibles et les attentes du marché. « La plupart des entreprises recherchent un accompagnement pour renforcer les compétences de leurs ressources humaines », a précisé Cheikh Tidiane Mbaye, expert au Bureau de mise à niveau des entreprises. Il a insisté sur le besoin de placer l’innovation au cœur des stratégies d’entreprise, évoquant le manque de services de recherche et développement comme un frein à l’innovation.
Jean Noel Roffien, PDG de Yum Yum et Taf Taf, a encouragé les jeunes à prendre des initiatives et à développer la confiance en soi grâce à la communication. Selon lui, « le climat des affaires au Sénégal reste favorable, et il est possible de réussir dans l’entrepreneuriat grâce à des expériences positives. »