Élections Législatives Anticipées : Une Équation Complexe à Résoudre face aux Inondations

À un mois des élections législatives anticipées, la situation devient préoccupante. Prévue pour le 17 novembre, l’organisation de ce scrutin semble de plus en plus compromise. Le fleuve Sénégal a débordé, plongeant les populations du Nord et de l’Est du pays dans une situation dramatique, avec plusieurs villages submergés par les eaux.
Les régions de Dandé Mayo et Bakel subissent actuellement les conséquences les plus sévères de cette catastrophe naturelle, tandis que d’autres localités, comme Podor et Ndioum, pourraient bientôt être touchées. Le gouvernement a déjà débloqué 8 milliards de francs en urgence, témoignant de l’ampleur des dégâts causés.
Il est crucial de noter que les écoles situées dans les zones sinistrées ne pourront pas appliquer le slogan « Oubi tay diangue tay », car les familles qui ont perdu leurs maisons ont d’autres priorités que de scolariser leurs enfants, alors que les établissements eux-mêmes ne sont pas épargnés.
Dans un peu plus de dix jours, la campagne électorale doit débuter. Cependant, que feront les candidats dans des zones où l’accès est impossible ? Organiser une élection dans certaines régions tout en en laissant d’autres de côté soulève de nombreuses interrogations sur la légitimité du scrutin. Si des désastres similaires à ceux observés à Bakel se produisaient à Podor, Ndioum ou Saint-Louis, la contestation des résultats par l’opposition serait inévitable.
En somme, les conditions actuelles ne plaident pas en faveur d’une tenue des élections législatives à la date prévue. Poursuivre ce processus pourrait non seulement entacher la crédibilité du scrutin, mais aussi avoir des répercussions sur le budget 2025, car tout retard dans l’installation de l’Assemblée nationale impacte directement les finances publiques.
En savoir plus sur Juubal
Subscribe to get the latest posts sent to your email.