Selon les informations de Source A, un conflit ouvert oppose désormais le Grand Théâtre National (GTN) à l’association culturelle ScenAfrik, dirigée par Rama Ata Gaye, également connue sous le nom de « Maman Africa ». Le nouveau directeur général de l’institution, Serigne Fall Gueye, a mis un terme au partenariat avec ScenAfrik, ordonnant à l’association de libérer les lieux au plus tard le 22 avril 2025. Il invoque une occupation jugée illégale et un non-paiement des charges liées à l’utilisation des installations.
En 2021, un accord de collaboration avait pourtant été noué entre ScenAfrik et le GTN, alors dirigé par Ansoumane Sané. L’association, spécialisée dans la valorisation artistique de populations marginalisées, devait occuper gratuitement un espace baptisé The Return Market Place en échange de prestations en communication et stratégie culturelle. Rama Ata Gaye affirme avoir entièrement financé l’aménagement de l’espace.
Mais l’arrivée de Serigne Fall Gueye à la tête du Grand Théâtre a profondément changé la donne. D’après Source A, la directrice de ScenAfrik accuse le nouveau responsable de harcèlement moral et physique, et dénonce une tentative de récupération de son travail. Elle affirme que la rupture de leur collaboration n’a fait l’objet d’aucune notification officielle.
Le directeur général, quant à lui, conteste ces accusations. Il soutient que ScenAfrik n’a jamais contribué aux frais de fonctionnement — eau, électricité, loyer — et qu’elle refuse de quitter les lieux malgré la date butoir. Il l’accuse également d’exploiter l’espace public à des fins commerciales privées, notamment par la vente de sacs et d’objets artisanaux.
Face à cette impasse, Rama Ata Gaye a sollicité l’intervention du ministère de la Culture. Elle rappelle que ScenAfrik est une association à but non lucratif, au service du panafricanisme culturel, et que sa présence au Grand Théâtre faisait suite à une sollicitation officielle de l’institution elle-même, dans le but de redynamiser un espace jusque-là peu mis en valeur.
L’affaire, qui mêle enjeux culturels, administratifs et humains, continue de faire grand bruit dans les milieux artistiques et institutionnels sénégalais.
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