La nomination imminente du prochain président du Cng de lutte suscite un vif intérêt au sein de l’arène sénégalaise. En dehors des combats, c’est désormais dans les coulisses que l’agitation se fait sentir, alors que la ministre des Sports doit choisir le futur dirigeant. Deux noms se détachent : le président sortant Bira Sène et l’arbitre Malick Ngom, symbolisant le dilemme entre continuité et renouveau.
Le mandat de Bira Sène s’est achevé le 30 septembre dernier, après une saison 2023/2024 marquée par l’introduction de la VAR, une innovation qui a contribué à apaiser les réclamations post-combat. Ses efforts pour raccourcir la durée des grands combats, à l’image de l’affiche Balla Gaye-Tapha Tine, ont été salués par de nombreux amateurs. Pourtant, malgré ces réussites, son bilan divise, en particulier au sein de l’Association des lutteurs, qui critique les sanctions financières jugées trop sévères. C’est cet argument qui pousse certains, comme Gris Bordeaux et ses alliés, à soutenir la candidature de Malick Ngom, un choix inattendu au regard des attentes de la corporation.
Cependant, le futur président du Cng ne sera qu’un intérimaire. Son mandat de transition, limité à une seule année, précède la création d’une Fédération de lutte, prévue pour la saison 2025/2026. Cette perspective pose question : les candidats prennent-ils la pleine mesure des défis qui les attendent, dans un contexte où les rivalités internes sont exacerbées ?
La démarche de la ministre des Sports, consistant à lancer un appel à candidatures pour une structure temporaire, soulève également des interrogations. Certains estiment qu’une prolongation du mandat de l’équipe sortante, le temps de structurer la future Fédération, aurait été plus judicieuse. Cela aurait peut-être permis d’éviter les tensions actuelles entre lutteurs, managers et promoteurs, des divisions qui risquent de laisser des traces durables dans le monde de la lutte sénégalaise.