Justice

Cambriolage au Trésor public : Moctar Sall avoue et désigne un complice en fuite

L’enquête menée par la Sûreté urbaine (SU) de Dakar sur le cambriolage du bureau informatique de la Direction générale de la comptabilité publique et du Trésor, survenu dans la nuit du 2 mars, est désormais bouclée. Principal suspect, Moctar Sall a été arrêté jeudi dernier. Il doit être présenté ce lundi au procureur de la République près le tribunal de Dakar, pour association de malfaiteurs et vol en réunion avec effraction dans un édifice public, commis la nuit à l’aide d’un moyen roulant.

Âgé de 27 ans, commerçant domicilié à Guédiawaye, célibataire et père d’un enfant, Moctar Sall a reconnu les faits lors de son audition. Il a indiqué avoir été approché par un individu surnommé « Malaw », présenté comme l’instigateur du cambriolage. Selon ses déclarations, ce dernier lui aurait proposé 120 000 FCFA pour récupérer des ordinateurs dans un immeuble prétendument abandonné.

Un vol soigneusement orchestré

Moctar Sall raconte avoir été conduit en centre-ville par « Malaw », à moto, avant d’être déposé près de l’usine de glace non loin du magasin Auchan de la mairie-ville. Il a ensuite escaladé un arbre pour atteindre le premier étage de l’immeuble, avant d’explorer le second, où il a finalement trouvé deux ordinateurs. Il les a attachés à l’aide d’un foulard trouvé sur place et a quitté les lieux par le même chemin.

Le suspect affirme avoir retrouvé son complice près de l’école Saint-Michel, où ce dernier lui a remis 70 000 FCFA, un croissant et un sachet d’eau, promettant le solde ultérieurement. Moctar Sall dit n’avoir jamais revu « Malaw » et avoir découvert, après coup, que le bâtiment visé appartenait au Trésor public. Il aurait alors proposé de restituer les ordinateurs, sans réponse.

Des preuves matérielles accablantes

Une perquisition à son domicile a permis aux enquêteurs de retrouver les vêtements qu’il portait au moment des faits, visibles sur les images de vidéosurveillance. En revanche, les ordinateurs volés n’ont pas été localisés. Le complice présumé, « Malaw », reste introuvable.


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