La Chambre consulaire régionale de l’Uemoa (Ccr-Uemoa), en collaboration avec le programme Facilité d’assistance technique d’appui à la Zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf) initié par l’Union européenne (Eu-Taf), organise un atelier de sensibilisation et de formation à l’attention du personnel technique des organisations du secteur privé de l’Uemoa. Cet atelier se concentre sur les barrières non tarifaires, les normes, la qualité, la labélisation, l’accréditation et la certification dans le contexte de la Zlecaf.
D’une durée de trois jours et lancé hier, cet événement vise principalement à renforcer les compétences des professionnels techniques des organisations du secteur privé sur les enjeux relatifs aux barrières non tarifaires, aux obstacles techniques au commerce, aux mesures sanitaires et phytosanitaires (SPS), ainsi qu’aux limitations spécifiques inhérentes à la Zlecaf. Il a également pour but d’assurer une meilleure visibilité des actions de la Ccr-Uemoa et du programme Eu-Taf dans la mise en œuvre de la Zlecaf.
Cet atelier fait partie d’une série de quatre, s’inscrivant dans la Stratégie régionale de renforcement de la compétitivité des économies des États membres et du secteur privé de l’Uemoa, élaborée par la Ccr pour permettre aux entreprises de maximiser les avantages offerts par la Zlecaf. Cette stratégie souligne que la formation et la sensibilisation des acteurs du secteur privé sur divers aspects de leurs activités économiques sont essentielles pour saisir les nombreuses opportunités liées à la Zlecaf.
Les organisateurs expliquent que comprendre de manière précise les dispositions du Protocole sur le commerce des marchandises, notamment celles relatives aux barrières non tarifaires, aux obstacles techniques au commerce (OTC), aux mesures SPS et aux limitations spécifiques, est crucial pour que le secteur privé puisse s’engager avec succès sur le marché continental.
Lors de cette rencontre, Ansou Badji, représentant le ministre de l’Industrie et du Commerce, a souligné que le secteur privé joue un rôle clé dans l’exploitation des opportunités offertes par la Zlecaf. Il a insisté sur le fait que cette zone de libre-échange ne sera efficace que si les opérateurs économiques s’y investissent réellement. Pour cela, il est impératif de relever certains défis liés au développement du commerce interafricain, notamment garantir la disponibilité de produits de qualité et éliminer les barrières non tarifaires. En effet, ces barrières sont perçues comme l’un des principaux obstacles à l’intégration commerciale en Afrique, en plus du déficit d’infrastructures commerciales, et entravent les activités des entreprises privées. Selon M. Badji, l’élimination des barrières non tarifaires pourrait, à elle seule, multiplier le commerce interafricain.
Le programme Eu-Taf, doté d’un financement de 55 millions d’euros, accompagne la Ccr-Uemoa dans la mise en œuvre de sa Stratégie régionale de renforcement de la compétitivité des économies des États membres et du secteur privé de l’Uemoa.
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