Lors de son audition, Bougane Guèye Dany a soutenu que son arrestation était de nature politique, affirmant que sa présence à Bakel dérangeait le Premier ministre. Interpellé pour refus d’obtempérer et rébellion à proximité de Bakel, il est placé sous mandat en attente de son procès fixé au 30 octobre. Face aux enquêteurs, Bougane a partagé sa version des faits en mettant en lumière ce qu’il considère comme une instrumentalisation des forces de l’ordre.
Il a précisé que l’action humanitaire qu’il menait à l’égard de 60 000 sinistrés de la région de Tambacounda a été perçue par les autorités comme une activité politique, ce qui aurait conduit à son arrestation. Selon lui, le contrôle à Bondji, à 14 kilomètres de Bakel, n’était pas justifié par un dispositif de sécurité particulier. Bougane souligne que le gendarme l’ayant arrêté a affirmé avoir reçu des instructions en raison de la présence du président de la République à Bakel, alors que ce dernier se déplaçait en hélicoptère. Il dénonce une tentative de ternir son image à travers un communiqué de la gendarmerie qu’il juge diffamatoire et compte engager des poursuites pour ces allégations qu’il qualifie de fausses.
Les échanges entre Bougane et les gendarmes ont été documentés par plusieurs vidéos, qui, selon lui, contredisent les affirmations de la gendarmerie sur un prétendu « forçage de barrage ». Le leader de « Gueum sa bopp » explique que face au refus des autorités de le laisser poursuivre son chemin vers Bakel, il a préféré marcher à pied avec ses collaborateurs, ce qui a finalement abouti à son arrestation musclée.