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APR : la révélation de Waly Diouf Bodian qui pourrait tout faire basculer

C’est une déclaration qui sonne comme un verdict. Pour Waly Diouf Bodian, l’Alliance pour la République (APR) est arrivée à son crépuscule. « L’APR n’a plus sa raison d’être », a-t-il lancé avec gravité. Le directeur général du Port autonome de Dakar et cadre de Pastef ne mâche pas ses mots : le parti fondé en 2008 par Macky Sall doit, selon lui, être rayé de la scène politique après l’interprétation de la loi d’amnistie.

Mais derrière ces propos, ce sont les fantômes des tragédies passées qui ressurgissent. Revenant sur les sombres journées de mars 2021, Bodian peint un tableau inquiétant : « Des nervis se sont fondus dans la foule, sous le regard passif des forces de l’ordre. Armés, ils ont ouvert le feu, sans distinction, sur des manifestants. » Dans un silence pesant, il assène : « Ces nervis ont fauché plus de vies que les forces de l’ordre elles-mêmes. »

Puis l’homme enfonce le clou. D’un ton ferme, il lance un appel solennel : « Après interprétation de la loi d’amnistie, il faut dissoudre l’APR », insiste-t-il. Et le coup porté est direct, sans détour. Il accuse le parti présidentiel d’avoir trempé dans le recrutement de ces hommes violents, responsables de crimes lors des manifestations : « Il est prouvé que les nervis se trouvaient à la permanence de l’APR », affirme-t-il dans une vidéo qui fait désormais le tour des réseaux.

À l’international, l’affaire trouble également les rédactions. France 24 et Le Monde, à travers des reportages fouillés, ébranlent les déclarations du ministre de l’Intérieur, Antoine Diome, qui évoquait la main invisible de « forces occultes » derrière les violences de juin. Mais la réalité semble plus sombre et plus enracinée.

Le Monde recueille un témoignage qui glace le sang. Un lutteur brise le silence : « Nous étions recrutés par des responsables de l’APR pour protéger des biens publics et privés. Nous étions payés 20 000 F CFA par jour. » Dans un souffle, il raconte leur errance : d’abord au siège du Parti socialiste, où les jeunes de Colobane les ont démasqués, puis dans le refuge discret de l’APR, « un lieu plus sécurisé », confie-t-il.

Derrière ces révélations, c’est tout un système qui vacille. Et la question demeure, pesante : jusqu’où iront ces vérités qu’on tente de dissimuler ?


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