Cette année, le projet de Loi de finances initiale (Lfi) 2025 va être examiné dans des délais exceptionnels, a annoncé, hier, Bassirou Diomaye Faye. Ainsi a-t-il demandé au gouvernement d’accélérer la préparation dudit projet.
Par Dialigué FAYE – Après une victoire aux Législatives, le président de la République a instruit le gouvernement à se mettre au travail pour faire face aux urgences. Diomaye Faye a «demandé au Premier ministre, au ministre de l’Economie, du plan et de la coopération, et au ministre des Finances et du budget, d’accélérer la cadence afin de finaliser la préparation du projet de Loi de finances pour l’année 2025 qui va être examiné dans des délais exceptionnels».
Pour rappel, à pareille époque l’année dernière, le top de départ du marathon budgétaire 2024 avait été déjà donné par les députés de la 14e Législature pour examiner le projet de Loi de finances 2023 et procéder ensuite à l’adoption du budget des différentes institutions de la République.
Comme l’a écrit le journal Le Quotidien dans son édition n°6516 du mercredi 20 novembre 2024, «pour la première fois depuis bien longtemps, le Sénégal arrive au mois de décembre sans que l’Assemblée nationale n’ait entamé le débat sur l’orientation budgétaire. Et si les élus n’accélèrent pas la cadence, ce n’est pas avant janvier 2025 que les Sénégalais connaîtront les priorités économiques et politiques du nouveau pouvoir. Or, le pays fonctionne au rythme des urgences».
Le chef de l’Etat, mentionne le communiqué du Conseil des ministres, «a, dans le même élan, magnifié la qualité du travail gouvernemental durant les huit mois précédents de cette année exceptionnelle où le Sénégal a organisé deux élections nationales majeures. Il a salué, à sa juste valeur, dans cette phase de rectification, d’ajustement et de reddition des comptes, la mobilisation exemplaire de chaque membre du gouvernement».
Autre urgence évoquée par le Président Faye, «la campagne de commercialisation de la production agricole». A ce propos, il a demandé au «gouvernement de veiller à la préservation des intérêts des producteurs, à la juste rémunération de leurs productions et au développement de l’industrie nationale dans une perspective de consolidation de la souveraineté économique. Il a demandé au gouvernement de prendre toutes les dispositions idoines en vue de la fixation adéquate du prix du kilogramme d’arachide au producteur». Il a, par ailleurs, «invité le Premier ministre et les ministres chargés de l’Agriculture et de l’Industrie à définir, dans le consensus avec les opérateurs et industriels du secteur, une méthode d’intervention sur les marchés de l’arachide. Ce qui permettra d’assurer la sécurisation des revenus des producteurs et la modernisation de l’outil industriel de transformation locale de la production arachidière nationale. Pour clore ce chapitre, il a demandé au Premier ministre de tenir, dans les meilleurs délais, un Conseil interministériel sur la campagne de commercialisation agricole».
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