À quelques jours de l’ouverture officielle de la campagne électorale pour les législatives anticipées du 17 novembre au Sénégal, l’Alliance pour la République (APR) a déjà engagé le bras de fer avec le camp adverse. Les partisans de Macky Sall ont critiqué vivement le régime en place, dénonçant ce qu’ils considèrent comme des manœuvres pour éviter un véritable débat.
Selon l’APR, la décision de leur coalition de présenter Macky Sall en tête de liste a plongé le pouvoir en place dans un état de confusion. Pour eux, le camp de l’actuel Premier ministre, Ousmane Sonko, se trouve désorienté, craignant une campagne difficile face à une population désillusionnée, déterminée à corriger son vote de mars dernier. L’APR souligne également la détérioration des conditions économiques comme un facteur clé de mécontentement.
Dans un communiqué intitulé «Retour de Macky Sall : Affolement général», l’APR accuse le régime de Sonko d’éviter les questions économiques pour se concentrer uniquement sur la reddition des comptes. Ils pointent aussi du doigt l’affaire de l’Aser, un scandale qui, selon eux, a choqué l’opinion publique.
Le document critique aussi certains anciens alliés du pouvoir, à l’image d’Aminata Touré, l’accusant de retournements de position. L’APR rappelle des propos passés de cette dernière, où elle aurait imputé à Sonko une volonté de déstabiliser le pays, notamment sur les dossiers de pétrole et de gaz.
Enfin, l’APR estime que le camp de Sonko, « apeuré par le retour de Macky Sall », use de propos agressifs, tout en perdant l’adhésion des Sénégalais qui, selon eux, se sont réveillés de leur désillusion.