L’Alliance pour la République (APR) s’insurge contre l’interdiction de sortie du territoire imposée à l’ancien ministre Mansour Faye par les nouvelles autorités. Empêché de quitter le Sénégal pour Djeddah, le beau-frère de l’ex-président Macky Sall voit ses camarades dénoncer une décision jugée « arbitraire et abusive ».
Lors d’une conférence de presse, les responsables de l’APR ont condamné ce qu’ils qualifient de « violation des droits fondamentaux », exigeant des explications du ministère de l’Intérieur et de la Justice. « Il ne fait l’objet d’aucune procédure judiciaire, alors pourquoi lui interdire de voyager ? », s’est indigné Samba Ndong, dénonçant une « persécution politique ».
Une mesure perçue comme une offensive contre l’ancien régime
Les cadres de l’APR voient en cette interdiction une récidive du pouvoir actuel, rappelant que d’autres figures de l’ancien régime ont subi des restrictions similaires. « Après Farba Ngom et Tahirou Sarr, c’est maintenant Mansour Faye qui est visé. Jusqu’où ira ce régime ? », s’interroge l’ancienne députée Astou Ndiaye, appelant ses camarades à « faire face à cette dérive dictatoriale ».
Les responsables du parti accusent le gouvernement de vouloir atteindre l’ex-président Macky Sall à travers ces décisions. « On sait que c’est lui votre véritable cible. Mais nous ne nous laisserons pas faire », a martelé Mme Ndiaye, avertissant que l’APR mobilisera ses militants pour défendre leurs droits.
Un appel à la mobilisation nationale et internationale
Face à ce qu’ils qualifient de « chasse aux sorcières », les responsables de l’APR interpellent les organisations de la société civile et les instances internationales pour dénoncer ce qu’ils perçoivent comme une « dérive autoritaire ».
Mansour Faye, qui devait se rendre en Arabie saoudite pour effectuer la Oumra et rendre visite à sa mère souffrante à Paris, s’est vu notifier cette interdiction par la Police de l’air et des frontières à l’aéroport Blaise Diagne. Une situation qui alimente les tensions politiques et fragilise davantage le climat post-électoral au Sénégal.