La ministre de l’Intégration africaine et des Affaires étrangères, Me Aïssata Tall Sall, s’est vivement insurgée contre les rumeurs entourant la ratification de la Convention de transfèrement des détenus entre le Sénégal et le Maroc. Elle a exprimé son agacement face à l’instrumentalisation du nom de l’ancien président Macky Sall dans ce débat.
Lors de la séance à l’Assemblée nationale, certains députés du parti Pastef ont insinué une possible implication de l’ex-chef de l’État dans cette ratification. Toutefois, Me Aïssata Tall Sall a clarifié que cet accord s’inscrit dans une démarche plus large de renforcement de la coopération judiciaire entre le Sénégal et le Maroc. En effet, les deux pays négocient actuellement trois nouvelles conventions portant sur l’entraide judiciaire en matière pénale, civile et commerciale, ainsi que sur l’extradition. Selon la ministre, ces accords visent à améliorer l’échange d’informations, accélérer les procédures judiciaires et organiser plus efficacement la gestion des affaires transfrontalières.
Macky Sall au centre des polémiques
Me Aïssata Tall Sall a dénoncé l’instrumentalisation politique de cette ratification et les interprétations erronées autour du séjour de Macky Sall au Maroc. Elle a rappelé que l’ancien président avait lui-même déclaré vouloir s’éloigner temporairement pour ne pas interférer avec le nouveau pouvoir, précisant son choix de rester en Afrique plutôt qu’en Europe.
L’ancienne ministre des Affaires étrangères a fustigé les théories selon lesquelles le roi du Maroc aurait imposé ce départ à Macky Sall. Elle a conclu en affirmant que « la rumeur n’a jamais nourri personne ni contribué à la stabilité d’un pays ».
Ces nouvelles conventions judiciaires visent à structurer et renforcer la coopération entre Dakar et Rabat, tout en garantissant une meilleure protection des ressortissants des deux nations impliqués dans des affaires judiciaires.