La décision brutale de l’ex-président américain Donald Trump de suspendre les financements humanitaires octroyés par l’USAID plonge déjà des centaines de familles sénégalaises dans l’angoisse. En Casamance, le couperet est tombé : 300 familles de rapatriés risquent de se retrouver à la rue, sans abri, sans espoir.
Dans la commune de Boutoupa Camaracounda, la situation vire au cauchemar. Ces familles, qui comptaient sur le programme Shelter for Life pour reconstruire leurs maisons après des années d’exil, se retrouvent aujourd’hui livrées à elles-mêmes. Sans ce soutien, leurs habitations inachevées menacent de s’effondrer, les laissant sous un ciel incertain.
Le maire de la commune, Ousmane Sanding, tire la sonnette d’alarme. « C’est une situation dramatique ! Si le Comité régional de développement ne trouve pas une alternative rapidement, nous risquons de compromettre le processus de retour des déplacés. » Selon lui, cette suspension, prévue pour trois mois, pourrait s’éterniser et provoquer une crise humanitaire de grande ampleur.
Les communes de Niaguis, Niassya, Sindian, Kataba et Djibanar sont également touchées par cette tragédie annoncée. Des familles entières se retrouvent dans l’impasse, fragilisant un retour à la paix tant espéré en Casamance.
Alors que l’incertitude plane, une question demeure : l’État sénégalais et ses partenaires trouveront-ils une solution avant que le pire ne se produise ?